Friday, January 28, 2011

Sic

Moi : "Monsieur Malbrouk est mort, est mort et enterré".

G : "C'est quoi enterré Papa ?"

Moi : "C'est être dans la terre"

A : "Pour pousser ? "

Moi : "Euh, si tu veux..."

A : "Mais, mais, c'est plutôt les carottes qui poussent"

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A : "Moi, j'aime les coeurs. Ca montre qu'on s'aime et qu'on aime les choses"

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G : "C'est la voiture d'un gens"

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A : "Pour mon anniversaire, je voudrais des cheveux longs. On va les acheter au magasin."

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Moi : "Comment ça s'appelle un petit cheval ?"

A : "Un cheval à bascule !"

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G, à propos d'un manège : "C'est une machine qui tourne avec un sou"

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A, en regardant un mouton : "Oooh, mais il a un pull, celui-là"

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A : "Toi tu me t'aimes.... Moi aussi je te t'aime"

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"La neige, elle sort du ciel"

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"Un zongle de ma norteil"

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Toutes les deux : "A la claire de fontaine"

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A : "On va mettre les frites aux frigo"

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G :"Il est brun et elle est brunde"

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Moi : "On va prendre un chat."
G : "Je veux un noir."
A : "Et moi je veux un rose."

Saturday, January 2, 2010

You're just too cute to be true

Mes filles enrichissent leur langage quotidiennement (notamment de multiples intonations des mots "Non" et "Je ne veux pas") et sont à cet âge où les fautes de français, parce que ressortissant d'une certaine logique, sont adorables. Petit florilège :

- Papa va faire le fou et moi, je vais faire la foute.
- Le chien, il ne vas pas me morder.
- Tiendre, viendre,
- Je vais me s'asseoir et tu vas te s'asseoir
- Mes orteils, mon zorteil
- Mes chaussettes sont bien mies
- Regarder des dessins allumés
- Manger un oeuf, manger des n'oeufs
- Je te fais un bisou et je m'en vais... Oui, tu t'en vais.

Désemparé.

Mes filles vont commencer l'école demain matin. Je suis tout désemparé.

Thursday, December 31, 2009

La crèche, c'est fini.

Chère équipe de la crèche,

par ce petit mot, nous tenons à vous exprimer toute notre reconnaissance pour le travail formidable que vous faites tous les jours avec les enfants dont vous avez la charge, et en particulier bien sûr pour le travail accompli avec nos filles.

Nous avons vu nos filles s'épanouir en votre compagnie, tout en améliorant de nombreux aspects de leur éducation et c'était un plaisir de discuter avec elles de la crèche et de ce qu'elles y faisaient. Merci pour toute l'énergie que vous avez consacrée à ancrer chez elles plein de plaisirs de la vie : peindre, chanter, lire, aller à la bibliothèque, jouer avec leurs amis, manger en groupe. Merci aussi pour votre prévenance et votre réactivité envers nos filles quand elles étaient malades ou grincheuses.

En outre, la qualité de l'encadrement que vous leur avez prodigué nous a permis de travailler sans aucune inquiétude à propos de leur bien-être tant qu'elles étaient sous votre garde, ce qui pour de jeunes parents, n'est pas forcément acquis au moment de confier ses enfants à une crèche et a donc été une très agréable surprise.

On dit que "tout" se joue avant trois ans, et ce n'est pas peu dire que nous sommes très heureux d'avoir pu confier une partie non négligeable de ce "tout" à une équipe ausi consciencieuse et sympathique que la vôtre. L'exemple de convivialité que vous leur avez montré les accompagnera sûrement inconsciemment toute leur vie.

Un tout grand merci à vous toutes !

Tuesday, July 7, 2009

Tellement Belles (5)



Sur cette photo, elles ont deux ans. Il est toujours frappant de comparer avec les photos précédentes : ici, ici, ici et .

Le fait marquant de leurs deux ans, c'est bien sûr qu'elles commencent à parler. Bon, toutes les syllabes ne sont pas encore forcément bien prononcées ou au bon endroit, mais c'est justement très mignon : "guenouillre", "mercir", "Maman elle est pa'tie.", "buzzle" (pour puzzle) ou "bélo", pour vélo.

C'est aussi le début de l'âge du non. Pour l'instant, nous résolvons encore facilement le problème en les investissant de petites missions: Autrement dit, "G., viens à la cuisine", c'est "NON!" tandis que "G., va mettre ce papier dans la poubelle." fonctionne, vu que la poubelle est dans la cuisine. Ouh, que nous sommes fourbes ...

Wednesday, June 10, 2009

Mais où est l'autre ?


"Mais où est l'autre ? ", voilà la nouvelle question que je me pose tous les jours, maintenant que mes filles ont deux ans et trois mois. En effet, elles bougent tout le temps, et je pourrais facilement perdre de vue l'une pendant que je m'occupe de l'autre, alors qu'elles n'ont pas encore pleinement conscience du danger. G. par exemple s'encourt parfois sans prévenir, en particulier au milieu de la rue, pour aller voir un pigeon. Je l'ai un jour retrouvée manipulant une plaquette de dafalgan (du paracetamol, et pour info : c'est très dangereux).

Il faut donc les surveiller en permanence et durant ce temps là, il est virtuellement impossible de mener une activité continue. Il se passe rarement 3 minutes sans que l'on doive intervenir d'une façon ou d'une autre : mettre au coin celle qui a frappé, ramener les biscuits pourtant tant désirés dans l'armoire, expliquer que "Oui, définitivement, ce peigne est bien à ta soeur", ou encore dessiner un bonhomme à la craie, ce qui d'un coup est devenu une urgence vitale. C'est particulièrement vrai à la maison où elles ne sont pas distraites par l'une ou l'autre nouveauté de l'extérieur.

Le bon truc pour les occuper, c'est donc de sortir de chez soi et idéalement, de les mêler à d'autres enfants qui vont attirer leur attention et jouer avec elles. On peut alors regarder notre progéniture s'amuser en socialisant (enfin, quand ce n'est pas en se mordant qu'ils socialisent) et discuter avec d'autres parents des affres de la parentalité ainsi que, de temps en temps, quand on se rend compte qu'il n'y a pas que les enfants dans la vie, de musique, de politique, d'école ou du bon âge pour la propreté. Ah, non, zut, ça nous a encore repris.

Cependant, il faut se méfier : quand on est en groupe, on tend à penser que c'est quelqu'un d'autre qui va surveiller. Du coup, parfois, personne ne le fait. Petite astuce pour les débutants : s'il y a des gens qui n'ont pas d'enfants, ils ne se sentent de toute façon pas responsables. Ils commenceraient peut-être à se poser des questions si vos enfants allumaient une tronçonneuse...

Remarquez, les surveiller n'est pas si pénible. En fait, j'adore les observer béatement, quand elles m'en laissent le temps. Elles ne se ressemblent pas beaucoup. Ni de caractère, ni physiquement. Par contre, elles s'occupent énormément l'une de l'autre, en bien ou en mal. Elles se mordent, se consolent, se réprimandent, s'appellent (et ce, dès le réveil), se manquent, s'étouffent un peu ...

Nous pensons d'ailleurs qu'il serait bon pour elles d'être régulièrement un peu séparées. En outre, il est agréable d'en emmener une toute seule, par exemple pour faire une course. Cela donne une occasion de l'admirer, de se faire une relation privilégiée (la chouchouter, quoi!), et d'arrêter un instant de se poser la question habituelle : " Mais où est l'autre?".

Saturday, March 7, 2009

L'annonce (2)

Quand j'ai appris que j'allais être père de jumeaux, j'ai passé une nuit blanche.

Déjà, je m'étais décidé à avoir un enfant en me disant que ça allait à l'encontre de la plupart des raisonnements rationnels comme :
  • "C'est pas le bon moment, ça va bloquer ma carrière."
  • "C'est pas le bon monde où faire ça, trop de guerre, trop de malheur, trop de pollution, etc, etc et etc ..."
  • "Je ne suis pas sûr d'être un bon père et je ne vais pas exposer une vie entière à ce risque."
Je m'étais dit que de toute façon, quand on réfléchit, ce n'est jamais le bon moment et que zut à la fin, me reproduire, c'était dans mes instincts, comme manger, dormir et respirer et que bon quand même, respirer ne m'avait pas si mal réussi que ça. Il faut dire aussi que l'admiration que je porte à Mon Amour m'incite à demander encore un ou deux petits bouts de marchandise de cette qualité.

Eh bien, voilà qu'avec tous ces doutes qui m'habitaient, on m'annonçait que non, finalement, ce n'était pas une mais deux vies dont j'allais devenir responsable. Dans une tentative de reprise de contrôle, j'ai voulu comprendre ce qui m'arrivait en lisant tout ce que je pouvais sur le sujet. J'ai donc surfé sur internet toute la nuit.

Très mauvaise idée .....

D'abord, on tombe tout de suite sur les mauvaises nouvelles : qui dit grossesse gémellaire dit risque de prématurité (Une grossesse de jumeaux dure en moyenne 37 semaines, contre 40 pour une grossesse normale.). Mais là, on en reste encore à une donnée objective et quantifiable. Là où ça devient carrément angoissant, c'est quand on se retrouve sur des forums plein de mères racontant les mois passés couchés au lit, les accouchements dantesques, les mois de néonatologie, les risques particuliers (syndrome transfuseur/transfusé, toxémie gravidique, rien que les mots font frissonner), les dépressions dûes à la fatigue et l'isolement, ou bien pire encore, la mort d'un de leurs jumeaux à la naissance. Je pense qu'en fait, les gens malheureux ont plus besoin de s'exprimer que les autres et que c'est donc principalement de problèmes et d'angoisses qu'on parle sur internet, alors que je peux vous affirmer que majoritairement, ça se passe très bien.

Franchement, si vous êtes dans un cas similaire, essayez de garder vos questions pour un spécialiste en qui vous avez confiance et qui pourra temporiser vos angoisses. D'un autre côté, personnellement, j'aurais été incapable d'attendre pour chercher des réponses à mes questions. Et c'est peut-être parce que vous êtes comme moi que vous êtes en train de lire ce message...

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